La sexualité est complexe, la communication, la parole et la tendresse y tiennent un rôle important :
Dans le désir et le plaisir : Chez la femme, le désir et le plaisir ne se voient pas, ils se disent, ils se parlent ! Ce qui peut entrainer une tentation de simuler. Le film « Quand Harry rencontre Sally » avec Meg Ryan met en scène une femme qui simule un orgasme dans un restaurant.
La femme ayant pris l’habitude d’écouter son corps, ses ressentis, va pouvoir guider l’homme, lui dire ce qui lui fait du bien, ou ne lui fait rien. Ainsi, elle va pouvoir aider l’homme à se donner. En retour, la femme fera de même pour l’homme. L’homme a beaucoup de joie à donner du plaisir à sa femme. Si elle ne dit rien, ne manifeste pas grand chose, voire reste passive, la rencontre sexuelle perd de son d’intérêt pour lui. Cet échange sur le ressentit corporel et cette liberté de parole sont essentiels pour une sexualité conjugale heureuse.
- L’homme dit « je t’aime » après l’amour, la femme à besoin d’entendre « je t’aime » pour faire l’amour. La femme ou l’épouse aura d’abord besoin de ressentir de la tendresse avant l’acte conjugal. Elle a besoin de sentir de l’intérêt pour sa personne et pas seulement du désir sexuel pour son corps.
La tendresse : Une de mes patientes me disait mon mari ne comprends pas que j'ai besoin de " tendresse verticale " avant d'avoir une relation sexuelle! Les petits gestes tendres de la journée, un sms, sont indispensables pour préparer son coeur et son corps à se retrouver le soir.
Petits conseils pour une sexualité conjugale heureuse:
- Le désir peut s’organiser, se planifier comme on planifie des vacances. Ainsi, il aura le temps de grandir. Une union du soir se prépare dès le matin.
- Le temps ne devrait pas éroder le désir mais au contraire, la communion des époux devrait grandir avec la qualité de leur communication. Pour cela il est indispensable de soigner son couple, de prendre du temps pour lui. A titre de repère, une semaine par an en couple, sans enfants est important pour se retrouver.
- Evaluer régulièrement si les besoins de chacun sont respectés : tendresse, sexualité, repos, distraction
- Les conjoints n’ayant pas pris l’habitude de s’écouter, de dire leur ressenti sans agressivité, le besoin qui est derrière et de formuler une demande, peuvent suivre une formation à la communication non violente (CNV).
Souffrir d'une fausse couche n'est pas anormal.
Cet événement douloureux a transformé votre vie, elle ne peut pas reprendre comme si rien ne s'était passé. La fausse couche étant comme "un non-événement". Un travail de deuil est important à faire. Parfois le travail de deuil est bloqué car il est soit trop douloureux, soit bloqué par un deuil précédent non fait. Heureusement, rien est fermé définitivement. Il sera peut être possible à faire dans les mois à venir à l'occasion d'un événement ou d'une rencontre le permettant.
Aujourd'hui, vous vous dites, je suis au fond du trou, je pleure pour un rien, je tourne en rond dans mes pensées, je ne vais pas m'en sortir! Mon conjoint ne me comprends pas, il s'inquiète. j'ai l'impression que pour lui, c'est du passé, il ne pense qu'a l'avenir et à notre prochain bébé.
Ceci est normal! Il ne vit pas le deuil de la même façon que vous et heureusement! sinon vous seriez tous les deux au fond du trou en même temps.
Vos larmes et votre fragilité émotionnelle indiquent que vous êtes en plein travail de deuil.
Qu'est ce que ce travail de deuil dont parlent les psys ?
c'est une expression créée par Sigmund Freud dans l'article Deuil et mélancolie en 1917. L'objectif de ce travail est d'accepter progressivement la réalité de la perte du bébé attendu, pour se reconstruire et progressivement accepter que la vie continue sans sa présence.
Il ne s'agit pas d'oublier. Comme dit Jeanine Pillot " C'est remplacer la perte par une présence intérieure".
Cette présence intérieure, ce changement intérieur lorsque le travail de deuil est avancé peut même être source d'une plus grande connaissance de soi, plus d'empathie envers ceux qui souffrent.
Si vous vous sentez bloquée, n'hésitez pas à vous faire accompagner, seule ou avec votre conjoint.
Le réseau de santé périnatal de Paris dont je fais partie propose des professionnels pouvant vous accompagner.
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